Le musée de la vigne et du vin
Château de Boudry Ambassade du vignoble neuchâtelois, œnothèque et musée
Les mots de la vigne
a
À propos du XXe siècle
À cette époque, les vignes de rouge ont diminué en proportion davantage que le blanc en raison du rendement moins élevé et moins régulier du Pinot noir.
Le vignoble neuchâtelois est complanté exclusivement en Chasselas pour le blanc (soit le Fendant roux et le Fendant vert) et en Pinot noir de Bourgogne pour le rouge. Les producteurs-directs sont interdits, ainsi que diverses variétés de plants de blanc à forte production mais de qualité inférieure qui ont été éliminés des vignes par les nouvelles dispositions légales issues de la reconstitution obligatoire du vignoble.
Ceci explique en partie la franchise de caractère des vins de Neuchâtel, blancs et rouges. Elle est due aussi à l’homogénéité du vignoble, limité à une région au climat égal et aux terres de composition assez uniforme.
Ce qui cause le caractère des vins de Neuchâtel, ce sont premièrement ses terres jurassiques dont se compose le sol du vignoble. L’on sait que le calcaire est nécessaire à la formation du bouquet des vins. On trouve là beaucoup d’analogie avec la Bourgogne. C’est deuxièmement son climat tempéré par le réservoir de calories que constitue le lac et troisièmement, son genre de vinification pour le blanc.
Les vins blancs restent sur leurs lies : « Vins sur lies », sans être transvasés comme cela se pratique dans la vinification française. De ce fait, le vin reste riche en gaz carbonique, il est pétillant et développe largement son bouquet ; c’est le premier plaisir de l’odorat. Il s’étend ensuite sur la langue et y fait valoir toutes ces qualités de vin de race.
Suivant l’état de clarification naturelle du vin dans les tonneaux, on peut le soutirer en bouteilles sans le filtrer. Il gardera alors plus de finesse et de caractère. Mais seuls quelques petits encaveurs pratiquent cette méthode qui offre certains risques. Il peut se former dans la bouteille un léger dépôt sous forme d’une « mouche », petite masse ovale de très fine lie sur le côté inférieur de la bouteille prise au casier, ou encore une très légère « fougère », soit un dépôt ténu en forme de feuille de fougère ramifiée, sur le côté inférieur de la bouteille également. En soi-même, ceci n’est pas un défaut, au contraire, le vin aura travaillé en bouteille et gagné en finesse. Malheureusement, dans le commerce, cette particularité est mal vue, voire inadmissible, on demande des vins limpides. Le Neuchâtelois avisé qui encave sa propre récolte, gardera pour lui-même les bouteilles qui font la mouche, il sait que ce sont les meilleures.
Mais dans la règle générale, tous les vins sont filtrés à la mise en bouteille.
1937 : fondation de l’Association des encaveurs neuchâtelois.
Les associés se soumettent volontairement à un contrôle de production quantitative, à un contrôle de cave et qualité des vins par analyses et dégustations, et à un contrôle comptable. La marque de garantie délivrée est le cachet figurant la « gerle neuchâteloise » collé sur chaque bouteille scellée d’un bouchon portant la marque de l’association.
Comme le statut fédéral du vin met beaucoup de temps pour entrer en vigueur, Neuchâtel prend les devants et institue dès 1942 le contrôle de la vendange par l’achat au degré, d’abord facultatif en 1942, puis rendu obligatoire par le Conseil d’Etat dès 1943 et étendu à toute la production dès 1944. Le statut du vin entre vigueur en 1945 ; la production et l’encavage seront dorénavant contrôlés. Entre temps, par les services du laboratoire cantonal, des prélèvements des moûts de toutes le récoltes ont été faits depuis de nombreuses années, vérifiant ainsi la teneur moyenne en sucre du moût de chaque année, de même que des prélèvements d’échantillons de vin permettant d’en vérifier l’authenticité et la tenue.
(octobre 1945)Abregué
Aigrets
Alloy
Année viticole : août
Année viticole : décembre
Année viticole : février
Année viticole : janvier
Année viticole : juillet
Année viticole : juin
Année viticole : mai
Année viticole : mars
Année viticole : novembre
Année viticole : octobre
Année viticole : septembre
Année viticole avril
Anthracnose
Les dégâts causés par cette maladie ne sont pas aussi considérables que ceux occasionnés par le mildiou, l’oïdium ou le black-rot.
L’anthracnose se manifeste sous deux formes différentes : l’anthracnose ponctuée ou l’anthracnose maculée. Cette dernière est la plus dangereuse. Elle attaque tous les organes de la vigne à toute période de végétation. Elle produit sur les rameaux, les fleurs et les fruits, des taches pénétrantes de couleur brun rouge ˆ bords surélevés et ayant l’aspect de chancres. L’anthracnose maculée apparaît sur les pousses de l’année seulement; elle se manifeste d’abord par de petites taches isolées, brun clair, qui deviennent foncées et augmentent rapidement de surface surtout par un temps humide et chaud. L’écorce des rameaux devient rugueuse et chancreuse. Lorsque la maladie atteint le pédoncule des jeunes grappes, celles-ci se dessèchent et tombent.
La maladie est due à un champignon qui produit des filaments fructifères très serrés, à l’extrémité desquels se trouvent les conidies très petites et très abondantes.
L’anthracnose ponctuée se présente sous forme de petits points noirs qui apparaissent surtout sur les rameaux.
Le meilleur traitement préventif consiste à badigeonner les souches avec du sulfate de fer durant le printemps. Un sulfatage donne aussi de bons résultats.Araignées jaunes
Tetranychus urticae ou « araignée jaune commune »: les femelles adultes mesurent environ un demi-millimètre. De forme ovoïde et globuleuse, elles sont généralement de couleur jaune clair verdâtre, avec deux grandes taches foncées sur le dos. Les males sont de forme plus élancée. Les œufs sont jaunes et translucides.
Eotetranychus carpini est très répandue dans la moitié sud de la France. En Suisse, sa présence est limitée au Tessin.
La reprise d’activité de ces ravageurs coïncide avec le départ de la végétation. Les femelles hivernantes se concentrent, au début du printemps, sur les jeunes pousses dont la surface foliaire est très faible. Les organes envahis sont recouverts de fils, qui, en cas d’infestation grave, forment un véritable tissu grisâtre. Les feuilles ainsi atteintes se dessèchent et tombent.Arrache-échalas
Arrêt concernant le ban des vendanges du 13 mars 1809
1.- Les Communes dans tout le vignoble fixeront le ban de la vendange vingt-quatre heures à l’avance.
2.- Elles en informeront officiellement, et par écrit, les receveurs de Son Altesse Sérénissime, dans le plus court délai.
3.- Elles répondront de tout le dommage qui pourrait résulter pour les dits Receveurs de toute inexactitude ou lenteur dans l’exécution du présent arrêt.
Donné au Conseil tenu sous notre présidence au Château de Neuchâtel, le 13 mars 1809.
DE SANDOZ-TRAVERSArrêt concernant les exemptions de dîme du 6 septembre 1804
Sa Majesté déclare donc, qu’aucune exemption de dîme ne pouvant avoir lieu qu’à la suite d’une autorisation du Conseil d’Etat, il ne sera permis aux possesseurs de terre récemment défrichées, de s’en approprier la récolte entière, qu’en vertu d’une concession expresse du Conseil, laquelle ne pourra et ne devra être accordée qu’après avoir pris les renseignements nécessaires sur la qualité et la contenance du terrain en faveur duquel l’exemption sera sollicitée, et après avoir fait lever, toutes les fois qu’il estimera que le cas l’exige, les plans des dits terrains, le tout au frais des postulants.
Qu’aucune pareille exemption ne pourra être donnée que pour des défrichements entrepris depuis la publication du gracieux Rescrit du 4 juin 1799, et que par conséquent les possesseurs des terrains mis en culture avant cette époque, ne pourront pas se prévaloir de l’exemption de la dîme
Que ce bénéfice ne devant, selon le contenu de prédit Rescrit, être réalisé qu’après l’expiration des anciens baux des recettes échus en Trinité 1803, les possesseurs fonciers qui ont mis des terrains vagues en culture dans l’intervalle du 4 juin 1799 à la Trinité 1803, ne pourront prétendre à l’immunité de la dîme que pour l’espace de temps dépassant celui de la Trinité, en fixant à six ans, depuis le commencement du défrichement, l’époque de l’exemption ; de sorte qu’ils ne seront point admis à se récupérer sur les baux actuels, des années et du temps où ils ont dû acquitter la dîme pendant la durée des baux expirés à la Trinité 1803.
Que le postulant devant, en vertu de l’article 1er ci-dessus, annoncer au Conseil la contenance du terrain à défricher, la même chose doit être observée à l’égard des défrichements qui se font successivement par parcelles, de manière que l’exemption de la dîme n’aura lieu qu’à raison de la contenance du terrain que le postulant aura indiqué, comme devant être mis en culture pendant ce temps déterminé ; les Receveurs étant tenus à veiller à l’exécution de cet engagement.
Que l’exemption de la dîme se bornant uniquement et exclusivement aux terrains vagues et incultes, ne pourra être étendu, sous quelque prétexte que ce soit, à des terrains produisant du foin, ni à ceux dont la culture a simplement été négligée depuis quelque temps, ni encore à des biens-fonds autrefois cultivés et se trouvant maintenant en friche.
Sa Majesté terminant son gracieux Rescrit en annonçant, qu’Elle espère que Ses sujets ne se prévaudront pas de Ses intentions bienfaisantes pour faire des demandes indiscrètes et pour des travaux qui ne peuvent être qualifiés de défrichement.
Telles étant les explications que Sa Majesté a données à Son gracieux Rescrit du 4 juin 1799, le Conseil espère qu’il ne lui sera présenté dorénavant aucune demande qui y serait contarire, et qui le mettrait dans le cas de prononcer des refus toujours pénibles pour lui.
Donné au Conseil tenu sous notre présidence au Château de Neuchâtel, le 6 septembre 1804.
DE MONTMOLLINArrêt prohibant le grappillage du 26 septembre 1811
1.- Que le grappillage est devenu un abus qui porte les atteintes les plus formelles au droit de propriété ;
2.- que ces atteintes doivent d’autant plus être réprimées, que les vignes s’en ressentent pendant plusieurs années, puisque la foule des grappilleurs écrasent les jeunes ceps, arrache les greffes, brise les cornes des ceps en valeur et les échalas, et quelquefois même dégrade et renverse les murs, les palissades et les espaliers qui se trouvent dans les vignes ;
3.- qu’il résulte plusieurs vols de cette pratique ;
4.- que les progrès de l’agriculture sont arrêtés par l’espèce de certitude que les propriétaires ont de voir des mains dévastatrices détruire l’effet des bonifications coûteuses ils ont mis tous leurs soins ;
5.- que plusieurs Communes éprouvent de bons effets de la suppression du grappillage ;
arrête :
1.- Le grappillage est défendu.
2.- Pendant quinze jours depuis la vendange finie, il y aura dans chaque Commune le nombre de gardes-vignes qu’elle jugera nécessaires pour empêcher que cette défense ne soit violée.
3.- Ceux qui la violeront, seront punis par une amende de douze batz, et la confiscation de tout le raisin qu’ils auront grappillé, les seaux et les corbeilles dans lesquels il sera renfermé, sans préjudice à des peines plus sévères en cas de récidive, et au droit du garde-vigne appelé gagée.
4.- Pendant ce temps, aucun individu, à part les propriétaires ou ceux qui auront un billet de permission d’eux, ne pourra entrer dans les vignes, à peine d’être puni selon la teneur de l’Art. 3.
5.- Chaque Commune recevra deux doubles du présent arrêt, qui sera incessamment publié au son du tambour, et lu au prône le premier dimanche qui suivra la publication.
6.- Les Chefs de Juridiction tiendront la main à son exécution, principalement en ce qui concerne l’établissement des gardes-vignes qui doivent veiller à ce que le grappillage ne se renouvelle pas.
7.- Tous les Préposés au maintien de l’ordre public, et principalement les gendarmes, sont tenus de veiller à l’exécution du présent arrêt.
Donné en Conseil tenu sous notre présidence au Château de Neuchâtel, le 26 septembre 1811
DE ROUGEMONTArrêt réglant les formalités à suivre par les propriétaires de vignes pour le débit au détail du vin de leur cru.
Le Conseil d’Etat voulant régler les formalités à suivre par les propriétaires de vignes dans l’Etat, qui voudront vendre en détail et donner à boire le vin de leur cru, a arrêté ce qui suit :
1.- Chaque sujet de l’Etat, propriétaires de vignes dans le pays, qui voudra vendre dans le vignoble, à pot et à pinte, le vin de son cru, devra s’approcher du Chef de Juridiction, pour lui indiquer la quantité de vin qu’il se propose de vendre de cette manière, lui déclarer que ce vin est entièrement et exclusivement de son propre cru et sa réelle propriété, et qu’il n’en vendra ni laissera vendre avec celui-là aucun autre, ni pur ni mélangé.
2.- Si l’Officier de la Juridiction envisage cette déclaration comme méritant une entière confiance, il admettra le propriétaire à la lui renouveler en ouverte Justice ; il lui remettra alors un exemplaire du Règlement de police pour les cabarets, et il fera prendre note par le greffier de la susdite déclaration, laquelle ne sera jamais valable que jusqu’au 15 septembre suivant, et devra être renouvelée à cette époque, s’il y a lieu.
3.-Le propriétaire qui vendra son vin en détail, comme sus est dit, sera soumis à toutes les dispositions du Règlement pour la police des cabarets ; et en outre, dans le cas où il se trouverait avoir altéré la vérité dans sa déclaration faite en Justice, ou ne pas l’avoir fidèlement observée dans la suite, il sera poursuivi selon l’exigence du cas, et privé pour toujours de la faculté réservés par le présent arrêt.
4.- A la fin du mois de Décembre de chaque année, les Officiers de Juridiction feront dresser par leurs greffiers et enverront à la Chancellerie, une expédition des déclarations faites en Justice en conformité avec l’Art. 2.
Donné au Conseil tenu sous notre présidence au Château de Neuchâtel, le 26 juin 1827.
Le GouverneurArrêté pour le paiement de la vendange en fonction de la qualité
Le Conseil d’Etat
Considérant que la pratique suivie depuis plusieurs années pour fixer le prix de la vendange s’est révélée comme très défectueuse, à mesure que ce prix est le plus souvent déterminé d’une façon arbitraire et artificielle, en dehors de tout examen réfléchi et de toute norme sérieuse ;
Qu’il y a lieu en conséquence de chercher à remédier à cette situation dont souffrent alternativement les intérêts des producteurs et des acheteurs, en fournissant des éléments mieux contrôlés et une base plus solide aux transactions entre propriétaires et encaveurs ;
Considérant que des vœux ont déjà été formulés dans ce sens par des groupes intéressés, tant parmi les encaveurs que parmi les propriétaires de vignes ;
Sur la proposition du département de l’Industrie et de l’Agriculture,
Arrête :
Article premier :
Il est institué une commission spéciale, chargée de s’enquérir, avant l’époque de la vendange, de l’état de la récolte dans chaque commune tant au point de vue du rendement qu’à celui de la qualité, et de déterminer ensuite, à l’aide de tous les éléments recueillis dans son enquête, un prix normal de vendange qui puisse servir de base aux transactions entre les propriétaires et les encaveurs.
Article 2
Cette commission devra procéder à une visite générale des vignobles ; elle sera assistée dans chaque commune d’une délégation que désignera le Conseil communalArvigne
Attaches
Attacheuse
Aussard
Aviner ou envigner
b
Ban des vendanges
Banc-d’âne
Barillier
Bercle
Bercler
Berclet
Bois
Boîte
Boler
Borgne
Bosse
Bosset
Botoille
Botrytis
Avant et pendant la floraison, la pourriture grise peut détruire les jeunes grappes. Les pièces florales atteintes par la maladie et qui restent enfermées entre les grains constituent autant de foyers d’infection de la grappe. Après la nouaison, les grains attaqués brunissent et se rétractent, les portions de grappes envahies peuvent se dessécher, des moisissures secondaires s’installent. A la véraison et surtout ˆ l’approche des vendanges, les grains contaminés prennent un couleur brune ou lilas, les lésions se couvrent de moisissures souvent disposées en étoile. Toute la grappe peut être envahie de proche en proche. Lorsque la rafle est atteinte, c’est la pourriture pédonculaire.
Les attaques tardives ont souvent des consŽquences catastrophiques : déficit en quantité pouvant aller jusqu’ˆ 50%, diminution de la qualité du vin.
Le botrytis s’installe souvent après les chutes de grêle.Bouille
Mesure pour les raisins, le moût et le vin ; synonyme de brande.Bouteille neuchâteloise
Au XVIIIe siècle, une tentative de cave commerciale (celle de la Rochette) eut recours aux bouteilles pour tenter de donner des plus-value aux vins. Au XIXe siècle, la commercialisation de vins mousseux exigent des achats massifs de bouteilles en provenance des verreries de Saint-Prex (Vaud) ou de la Vieille Loye en Franche-Comté.
Les verreries du Doubs du XVIIIe siècle, comme celle de Blanche-Roche soufflaient des bouteilles en verre bleuté. Ces verreries ont disparu avec les premières années du XIXe siècle.
Par son caractère carbonique naturel, le vin de Neuchâtel avait besoin d’une bouteille relativement solide pour éviter qu’elle n’explose lors de fermentations tardives. Pour ce faire, les vignerons eurent recours à des bouteilles en verre épais, renforcées par une bague autour du goulot et par une base fortement concave (le cul).
Cette bouteille neuchâteloise a de fortes analogies avec celle de la Bourgogne, témoignant ainsi d’ une parenté certaine.
Après des années de banalisation, les vignerons neuchâtelois recourent à nouveau à un modèle propre au Pays que quelques verreries coulent expressément à leur intention.
Aujourd’hui, les nécessités du marketing font que les encaveurs utilisent une grande variété de bouteilles en fonction des vin qu’ils commercialisent. Brandard
Brande ou Brante
Brant
Branter
Brévard
Brochet
Buementer
c
Caves de La Béroche
(Jusqu’en 1935, année de fondation des Caves de la Béroche, la vendange produite sur le territoire de la Béroche se vendait toujours à un cours inférieur de 5%, voire moins, par rapport au cours pratiqué dans le reste du vignoble.
Le vigneron, qui avait travaillé durant toute une année et qui au prix de grands sacrifices avait mené à bien sa récolte, n’était pas encore au bout de ses peines: il devait encore trouver un acheteur!
Celui-ci ne se présentait qu’à la veille des vendanges et, chose étonnante, achetait sans fixer de prix. Ce dernier n’était fixé que plus tard lorsque la récolte était déjà dans les vases de l’acheteur.
Jusqu’en 1935, année de fondation de l’Association des Caves de la Béroche, le prix payé pour la vendange de la Béroche était toujours inférieur de 5 à 10 francs aux prix pratiqués dans le reste du canton et même à ces prix-là, il n’était pas toujours facile de trouver preneur.
Cette situation était la conséquence du manque d’encavages dans cette région et les grands propriétaires du lieu (les familles Langer, Wesdehlen, Rougemont, Borel), qui possédaient des caves suffisantes, n’y encavaient que le vin de leur cru. Les petits et moyens propriétaires qui ne disposaient d’aucune installation d’encavage, étaient à la merci du commerce.
Pourtant la vendange produite à la Béroche en valait bien une autre et les prix bas offerts par les négociant n’étaient nullement justifiés.
C’est pour remédier à cette anomalie et dans l’espoir de recevoir une plus juste rémunération de leur travail que les viticulteurs de la Béroche se sont attachés à cette idée d’encavage en commun.
En 1906, grâce à l’initiative de MM. Emile Matthey et Gustave Hermann, un premier essai de création d’une cave coopérative fut tenté. Le moment était bien choisi: 1906 était une année remarquable tant pour la qualité que pour la quantité. Cependant, les propriétaires se montrèrent indifférents puisque seuls sept d’entre eux répondirent à l’appel. S’ils étaient bien disposés à l’idée de créer une cave coopérative, ils voulaient toutefois ses réserver les raisins de leurs meilleurs parchets, montrant par-là les limites même de leur esprit de coopération.
Après cet échec, il fallut attendre 1932 pour que l’idée soit reprise mais rien de concret ne fut réalisé. L’année suivante, une nouvelle assemblée adopta le principe d’une cave et le 1er décembre 1933 fut constituée une commission d’étude qui travailla avec ardeur pour définir les plans de construction d’une cave moderne. Après de nombreuses visites dans différents cantons, des relations avec des architectes et des techniciens, cette commission présenta le 22 mars 1934 un rapport documenté pour la construction d’une cave permettant de vinifier et de loger quatre cent mille litres de vins pour une participation de 1000 ouvriers au moins, recommandant de ne rien entreprendre si ce chiffre ne pouvait être atteint. Comme ce jour-là, les adhésions se montaient à 583 ouvriers pour 33 sociétaires, le projet dut être abandonné.
Malgré tout, l’idée avait fait son chemin. Des 7 de 1906, les propriétaires étaient 33 en 1934 et à la demande d’une majorité d’entre eux, la commission continua ses travaux. Le 11 avril 1935, un nouveau rapport fut présenté. Celui-ci prévoyait d’utiliser les caves existantes dans les villages. Il convenait de louer trois caves: celles des Langer de Wesdehlen à Saint-Aubin et celle du château de Vaumarcus.
Si cette solution présentait l’inconvénient de caves dispersées dans le pays, elle était en revanche nettement moins onéreuse.
Mais l’outillage de ces caves étaient loin de correspondre aux besoins de l’encavage. Tant pour les pressoirs que pour les vases.
Au cours de cette même assemblée, un projet financier et les statuts de la future société furent présentés et discutés.
Finalement, c’est le 4 mai 1935 que l’Association vit officiellement le jour. Elle regroupait quarante sociétaires avec 549 ouvriers de vignes. Dans les jours qui suivirent, quinze nouveaux sociétaires rejoignirent la Société pour une superficie de 818 ouvriers. Dix ans plus tard, elle comptait 91 sociétaires pour 1038 ouvriers de vigne, soit l’équivalent de 36 hectares et demi.
D’emblée, le comité élu dut s’attacher à préparer la vendange 1935. Avant tout, il fallait trouver de l’argent. Diverses démarches furent tentées, sans succès, tant auprès des banques qu’auprès des autorités cantonales et fédérales. C’est alors qu’il s’adressa à la population de la Béroche. Un emprunt obligataire à 4% fut émis et, très rapidement,, grâce à la compréhension et à la sympathie des habitants de la Béroche et de quelques personnes habitant au dehors , le comité disposa d’un somme qui, ajoutée aux parts sociales, lui permit de faire l’acquisition du matériel indispensable à la bonne marche de l’entreprise.
Un pressoir hydraulique Rauschenbach avec quatre maies roulantes d’une contenance de 1250 litres chacune, une émietteuse, dix vases neufs de la tonnellerie de Rheinfelden, seize d’occasion furent acquis. De plus, trois cuves verrées Borsari d’une contenance totale de 48000 litres furent construites dans la cave Langer. Le tout fut livré à la dernière minute et ce n’est pas sans appréhension que le comité vit arriver l’heure de la première récolte.
Finalement tout se passa au mieux et 2307 gerles de blanc et 155 de rouge furent encavées.
En 1936, le travail des pressoirs fut amélioré avec la construction de trois cuves d’égouttage et quatre mille litres chacune, ce qui permit de pressurer en six jours seulement, dans une seule cave, 1832 gerles de blancs alors qu’en 1935, tous les pressoirs avaient été utilisés, soit les deux de Vaumarcus, les deux de la cave de Wesdehlen et les trois de la cave Langer.
En 1935, après avoir logé le moût, il restait à trouver les sommes nécessaires au paiement de la vendange des sociétaires.
Ayant pu vendre une quantité importante en moût, le comité put facilement réunir l’argent nécessaire au premier versement de Noël. Pour le deuxième versement, ceci fut moins aisé. C’est grâce à un prêt à 2 % de la Fédération romande des vignerons que les sociétaires purent recevoir leur deuxième acompte.
Pour écouler les vins 1935, le comité avait tout d’abord pensé à des enchères publiques. Comme un négociant du canton lui avait acheté une bonne partie de la production dès le début de janvier, il renonça à ce projet. Le solde fut écoulé par la suite normalement, si bien qu’à fin d’exercice, en septembre, les réserves étaient justes suffisantes pour faire la soudure avec le 1936.
Pour le millésime 1936, le comité n’arriva pas à s’entendre avec leur gros client, si bien qu’une mise aux enchères eut lieu le 16 mars 1937. Les amateurs vinrent en nombre mais peu nombreux furent les clients effectifs même si une bonne moitié du stock trouva preneur. Toutefois, ceux qui en avaient acheté revinrent en rechercher par la suite, se déclarant satisfaits du produit.
Ainsi, très rapidement, la Cave de la Béroche put s’attacher une clientèle et trouver une assise financière à la satisfaction de ses sociétaires.Cépages : selon le XIXe siècle
a) pour le vin blanc en Chasselas blanc avec ses variétés, chasselas jaune, croquant et d’autres variétés à grappes plus grosses transplantées depuis les vignobles du Canton de Vaud sur les bords du lac de Genève.
b) pour le vin rouge: en Pineau noir avec de nombreuses variétés difficiles à distinguer.
—Les espèces de cépages à gros fruits noirs ou violets provenant des vignobles de la Franche-Comté, tels que le Melon noir, Pulsard, plant Meudon, etc. connus à Neufchâtel sous le nom général de gros noirs ou Bourguignon, ont presque disparu des vignobles de Neufchâtel, à raison de la qualité inférieure de leur vin.
On a donc comme objet de grande culture très peu introduit de cépages étrangers car les Chasselas importés du Canton de Vaud, sont par analogie de l’espèce et du climat, de véritables variétés indigènes. Cependant, comme objet d’agrément ou d’observation, on a beaucoup de variétés de raisins des départements français du Centre et du Midi,— et même des cépages d’Espagne et d’Italie. La méthode qui a paru préférable pour les acclimater promptement est celle de les greffer sur des cépages indigènes de l’espèce la plus vigoureuse. Les greffes faites en fente, sur le tronc, à six pouces en. dessous de la surface du sol, ont le grand avantage de faire participer de la vigueur du sujet greffé, les sarments souvent fort délicats des espèces que l’on cherche à acclimater. Lorsque le sarment greffé a poussé, il faut l’année suivante tailler sa repousse et la troisième année provigner un ou deux sarments de la pousse de sa seconde année.
Les vins blancs ou rouges de Neufchâtel sont conservés dans de grands tonneaux d’une contenance de 6000, 10.000 jusqu’à 20.000 litres et au-delà. On les sépare de leur lie en les soutirant aux mois de Mars ou d’Avril de l’année qui suit la vendange. Les vins blancs se conservent en tonneaux pendant 6 à 8 ans. Les Rouges, étant plus délicats, se conservent moins longtemps. Pour avoir des vins dans toute leur bonté, on les met en bouteilles dès la seconde ou la troisième année, alors on peut les garder 15 à 20 ans.Chambrer
Channe
Chaptal
Char à brecets
Chardonnay
Cépage à maturité précoce, , le Chardonnay ne peut pas être planté n’importe où. Il lui faut des parcelles bien exposées qui le protègent des gels tardifs, eu égard à son débourrement précoce. Il se caractérise par un bourgeonnement légèrement blanchâtre, puis par des feuilles glabres et lisses.
Avec l’automne, elles deviennent jaune clair, formant des taches d’or au cœur des parchets.
Les grappes mâtures sont jaunes, ambrées par le soleil, recouvertes d’une pruine fine et délicate.Chasselas
Depuis quelques années, il est de nouveau apprécié non-filtré tel qu’autrefois il réjouissait les propriétaires avertis. En conservant en suspension certaines de ses lies qui lui donnent un aspect trouble, il développe des arômes multiples qui charment nez et palais par des senteurs quasiment exotiques.
Le Chasselas est un cépage vigoureux ; ses bourgeons sont gros et courts. Les jeunes feuilles se caractérisent par une coloration d’un roux cuivré tout à fait particulière, qui au printemps , font reconnaître d’un simple coup d’œil les parchets complantés en chasselas.
Les feuilles de grandeur moyenne, légèrement ondulées sur les bords ont cinq lobes. Leur surface supérieure est glabre ; l’inférieure, plus claire, porte quelques poils courts sur les nervures. En automne, les feuilles deviennent jaune clair.
Au moment de la floraison, ce cépage est fort sensible aux écarts de température et à l’humidité, ce qui peut provoquer de la coulure.
Même si le Chasselas est souvent considéré comme un raisin de table, il n’en demeure pas moins que dans notre canton il est le cépage indigène par excellence qui donne le vin blanc traditionnel. Exigeant, fin, délicat, il exige une maîtrise parfaite des techniques de vinification.Chevalée
Cigarier
Claret
Cochylis et pyrale
Coitre
Conditions sous lesquelles les vignerons doivent cultiver la vigne.
2.- Qu’ils ne laisseront autant qu’il se pourra que des vieux ceps pour provigner ; et surtout ceux qui ne seront pas trop éloignés des autres ceps à la distance de deux bons pieds, et quand même qu’il n’y aurait qu’un seul bois, ils devront le laisser pour le coucher. Et s’il s’en trouvait un tout pareil à portée d’être mis dans la même fosse, ils le laisseront, aussi bien entendu pourtant que, quand il y aura des jeunes ceps qui ne se trouveraient pas à la même distance, ils les laisseront pour les coucher, avec un bois seulement, pour que dans la suite, ils soient tous également à la distance ci-dessus de deux bons pieds.
3.- Ils observeront de lever tous les provins et jeunes ceps à la hauteur de 5 pouces et de retrancher un des bois soit cornes de ceux qui se trouveront actuellement en terre ou à fleur de terre, comme aussi de déchausser tous les dits jeunes ceps pour couper les racines qui auraient pu croître entre deux terres.
4.- Ils observeront de tenir bien droit tous les jeunes ceps et les vieux sans les laisser courber, ni d’un côté, ni d’un autre, en sorte qu’aucun ne traîne sur la terre, et que tous soient à la même hauteur, autant que faire se pourra.
5.- D’arracher toute la mousse qu’il y aura à chaque souche qui ne peut que nuire au cep.
6.- Ils fossoieront de la première saison aussi profond qu’ils le pourront, par gens robustes et non apprentis ; à quel effet après avoir renversé la terre, ils donneront encore un coup de leur croc pour soulager celle qui est dessous et surtout à l’entour du pied de chaque cep afin de mieux découvrir les racines qui pourraient s’y trouver, lesquelles ils couperont soigneusement.
7.- Ils planteront les échalas au pied de chaque jeune cep en même temps et à la même mesure qu’ils feront le premier labour afin de pouvoir mieux dresser les ceps ; lesquels échalas ils devront faire pencher du côté du joran, comme on le pratique à La Côte et dans les endroits où l’on est sujet à ce vent fâcheux.
8.- Quand ils provigneront les ceps qu’ils auront laissés en coupant la vigne, ils auront soin d’écarter les provins les uns des autres à la distance de deux bons pieds ; à quel effet les fosses devront être larges, bien unies au fond et de la profondeur d’un pied et demi.
9.- Qu’ils déchausseront autour du pied du cep qu’ils provigneront afin qu’il tombe de lui-même dans la fosse.
10.- Qu’ils ne poseront les provins plus près des vieux ceps qu’à la distance de deux pieds.
11.- Que chaque cep aura son échalas qui devront être tous affûtés en les appointissant.
12.- Ils fossoieront de la seconde saison de bonne foi et assez profond pour détruire toutes les herbes qui auraient pu croître tout comme arracher les rejets qui croissent aux jeunes ceps, au fur et à mesure qu’ils feront le dit second labour.
13.- Ils ne pourront effeuiller la vigne, ni la faire effeuiller que par gens entendus qui savent la figure que doit avoir un beau cep, afin que lorsqu’il n’y a pas beaucoup de raisins, on ne laisse que les plus beaux et les plus forts jets, et qui seront le mieux situés pour lui donner une belle figure ; cela allant sans dire qu’ils retrancheront tous les petits bois qui n’auront point de raisins.
14.- Quand ils relèveront la vigne, ils auront soin d’en attacher proprement les bois à l’échalas en les prenant les uns après les autres après en avoir ôté les feuilles dans les endroits où ils doivent être attachés. De même que lorsque tous les rejets et fourchettes qui pourraient se trouver à chaque bois, et afin que le raisin puisse d’autant mieux mûrir, ils observeront avant que de mettre le premier lien et après avoir assemblé le bois à l’entour de l’échalas, de rabaisser un peu la main pour les faire tous courber afin qu’ils fassent au bas de la souche la figure d’un chaudron et de ne moucher aucun bois où il conviendra de provigner.
15.- Ils ne presseront point de fossoyer de la dernière saison ; ils attendront jusqu’à ce que les raisins soient défleuris et cela afin de mieux conserver le raisin et de détruire toutes les herbes qui auraient pu croître.
16.- Ils porteront tout le fumier qu’il faudra pour les fosses de même que celui qu’on trouvera à propos d’épancher sur la vigne moyennant un batz par char pour ce dernier.
17.- Ils porteront ou aideront à porter la terre tous les deux ans, soit en automne ou au printemps ; ils seront payés de leurs journées ou à tant par toise.
18.- Ils arracheront les échalas après les vendanges pour en faire de petits tas qui ne sont pas éloignés les uns des autres, mais ils laisseront ceux des provins et des jeunes ceps.
19.- Enfin tout ce que dessus bien exécuté, de bonne foi, pour un chacun, je promets de donner un écu blanc, par un chacun ouvrier de vigne, mais sous l’expresse réserve que si un quelqu’un manque à un article, je ne serai pas tenu de lui payer comme ci-devant savoir sept florins par ouvrier, me réservant expressément de faire visiter les vignes toutes les saisons par une personne de ma part, à laquelle chacun s’engage d’obéir comme à moi-même, sans aucune différence, et cela sous la même peine d’être révoqué.Confirmation et amplification des règlements de police concernant l’entrée des vins et vendange dans la ville de Neuchâtel
Il sera permis à tout Bourgeois Interne, manant et résident en ville, de faire entrer dans la ville & son district la vendange de son cru & de celui d’autres Bourgeois sous la bannière, dans quel endroit du pays que les vignes soient situées.
II
Il sera de même permis de faire entrer en ville la vendange provenant de vignes situées dans les limites suivantes savoir, le ruisseau du Merdasson devers vent, les auges de Cornaux & le pont de Mouson devers bise.
III
Toute vendange rouge qui aura crû dans le vignoble du pays, pourra de même entrer en Ville, quand même elle proviendrait de vignes situées hors des limites fixées dans l’article précédent.
IV
Les Bourgeois manants et résidents en Ville, qui encaveront à la campagne le vin de leur cru, ou du cru d’autres Bourgeois sous la bannière de la Ville, rière le vignoble de cet Etat, & qui auront dessein de le faire entrer en Ville, devront, depuis les vendanges faites jusqu’à Noël, s’approcher de M. le Banneret, Président de la Chambre des Vins, pour déclarer par leur bonne foi la quantité dudit vin & se conformeront aux précautions qui leur seront indiquées, relativement au cas de cette nature.
V
Il est défendu en général à tout Bourgeois de faire entrer du vin en ville & son district, sous quel prétexte & dans quel dessein que ce soit, sans l’approbation de la Chambre & une permission expresse du Conseil de Ville.
VI
Tous contrevanants aux Articles ci-dessus seront châtiés selon le pouvoir de Messieurs les Quatre Ministraux & du Conseil & conformément aux anciens Règlements.
VII
Il est expressément défendu aux habitants de faire aucun commerce de vin sous peine d’être châtiés et privés du droit d’habitation.
Fait & arrêté en Conseil Général, le 13 septembre 1762
Par ordonnance
J .P. BOIVECorbet
Aujourd’hui, les sécateurs ont remplacé les corbets.Croc
d
De la distance des ceps
Suivant le plant, les ceps de la Blanche Loy de même que le Rouge doivent être plus près les uns des autres ; suivant le terroir, les ceps qui sont dans une terre légère doivent être plus près ; ils conservent par le sol de la terre plus fraîche et sont plus à l’abri de la maladie des feuilles que l’on nomme la Brûlure où les feuilles se tachent, jaunissent et souvent tombent ; je crois que la distance la plus convenable aux terres légères est un pied et demi.
(Ceci fait 1820 ceps par unité de surface de 352 m2.)
Je viens à présent à la plus grande distance.
Lorsque les ceps sont de la Loy verte ou de la Loy rouge, ou en général, lorsqu’ils poussent beaucoup de bois et qu’ils sont dans des endroits bas près des haies, je les mets à 3 pieds de distance (environ 1 mètre). Je mettrais la Blanche Loy dans ces endroits à deux pieds et demi ; dans les endroits où la vigne est en pente et bien exposée, je diminuerai la distance des ceps d’un demi pied. Mais en général, j’aime mieux qu’ils soient un peu trop éloignés que trop près.
En voicy les raisons :
1.- Les raisins peuvent mieux mûrir & le vin vaut mieux ;
2.- Je crois que cela augmente le rapport loin de le diminuer ; la grosseur des grains de raisin augmente plus que le nombre des grappes ;
3.- Les ceps superflus épuisent la vigne inutilement ;
4.- On n’a pas besoin de raccourcir les sarments près de la maturité du raisin. Si on expose au grand soleil des raisins accoutumés à l’ombre, on leur nuit beaucoup.Décavage
Décaver
différentes espèces de raisins (BPUN MS 1524.5)
2.- le morillon, alias pinau ou auvernier noir
3.- la ciouta
4.- chasselas blanc ou muscadet
5.- chasselas noir
6.- le muscat blanc alias frontignan
7.- le muscat noir
8.- la malvoisie
9.- le corinthe
10.- le sans-pépin alias Bar-sur-Aube
11.- le génevin, appelé à Orléans Muscat
12.- Beaunée, appelé en Bourgogne servinien
13.- le bourguignon alias tressau
14.- le dams
15.- l’abricot
16.- le meslier blanc
17.- le meslier noir
18.- l’auvergnat blanc
19.- le sang noireau alias quille de coq
20.- le fermenteau
21.- roche blanche noire
22.- le bourdelas en Bourgogne, grey en Picardie, gregeois
23.- le noirault, alias teint ou raisin d’Orléans
24.- le farineau, alis rogne de coq
25.- le formentin noir, alias le meunier
26.- le raisin d’Afrique
27.- le raisin d’Italie, alias pergoliese
28.- les rochettes blanches ou noires
29.- la blanquette de Limoux
30.- le maroquin
31.- le ploqueDiolinoir
Durée des vignes
Premièrement, suivant leur espèce ; la vigne blanche dure plus que la rouge ;
deuxièmement, selon la qualité de la terre, elles durent plus dans les terres fortes que dans les terres légères ;
troisièmement, selon le climat, elles durent plus dans les pays voisins du Nord que dans ceux qui sont au Midi ;
quatrièmement selon la manière dont elles sont traitées ainsi, par exemple, les vignes rabaissées en terre, chaque année, durent plus longtemps que celles auxquelles on le fait point cette opération quand la vigne a atteint l’âge de 60 ans. Elle doit passer pour vieille et usée.e
Echalas
Les bons échalas sont ceux de quartier : on les fait de bois de fente de chêne, depuis trois pieds jusqu’à quinze.Ecouvre
Ecrou
Effeuiller
Effeuilles
Effeuilleuse
Elsé
Embossoir
Encavage
2.Caves généralement attenantes au pressoir et meublées de vases et d’accessoire.
3. Maison qui vinifie et élabore les vins. Encaveur
Enter
1.-Il faut choisir pour enter dessus des ceps qui ne soient pas trop vieux.
2.-« L’on doit faire l’ente de manière que le greffe soit partie en terre. On lie fortement le cep avec de l’écorce de tilleul ou de chanvre, on couvre la partie du cep où l’on a fait l’ente avec de la terre glaise qui tient lieu de la cire que l’on met aux entes des arbres.
3.- Il est important de ne pas trop découvrir trop la moelle à la greffe en la taillant, par cette raison, il faut éviter de faire des entaillures, et laisser à la greffe la figure d’un coin à fendre du bois, mais laisser plus d’épaisseur d’un côté que de l’autre.
4.- Il ne faut pas cueillir les greffes trop longtemps avant qu’on les emploie, quoy qu’on les mette pour l’ordinaire en terre ; les gros boutons souffrent beaucoup ; dans ce cas ils ne poussent que par les borgnes.
5.- Il faut enter à la naissance de la sève du cep.Eplaner
Eplateau
Epuroir
Erinose
L’érinose présente peu de gravité ; pour la combattre, il suffit de soufrer les parties atteintes. Par l’échaudage, on détruit les larves qui hivernent dans les écorces.Eudémis
Ces papillons doivent être combattus toutes les années, car en de ça des problèmes de qualité de récolte : Ils favorisent l’installation et le développement de la pourriture grise, ils sont capables d’anéantir tout ou partie de la récolte.
L’Eudémis apparaît en France à la fin du siècle dernier dans les Alpes Maritimes puis à Bordeaux. Présente dans presque tous les vignobles repoussant souvent la Cochylis, notamment dans les régions méridionalesf
Fendant
Féodet
Feuillette
Fier
Fillette
Fossoir
Fossorier
Fossoyage
Fossurer
Fourchette
g
Gamaret
Garanoir
Gerle
Gewurztraminer
Goger
Goillasseur
Goliarder
Gouais
Govaille
Govailler
Grapille
Grapion
Gribouri ou écrivain
C’est surtout la larve de cet insecte qui est à craindre ; elle ronge les racines et s’attaque de préférence aux jeunes plantations.
Le gribouri est difficile à prendre; au moindre attouchement du cep, il se laisse tomber sur le sol en faisant le mort, et comme sa couleur est semblable au terrain, il est difficile à découvrir.Gris ou gros gris
Guéribé
Guillon
Guilloner
h
Haussard
Hotte
i
Iselet
Iselle
Ivrogne
l
Lègre ou laigre
Lègrefass
Loi concernant les sentiers de vignes du 17 juillet 1788
Le désir que les Trois-Etats de cette Souveraineté Nous ont manifesté, de régler par une loi les lignes de séparation et les sentiers entre les diverse propriétés de notre vignoble, Nous ayant déterminés à leur proposer quelques articles de lois qui Nous ont paru tendre à ce but, Nous avons, sur l’approbation donnée à ce travail par les Trois-Etats de Neuchâtel le 29 avril de la courante année, et sur la haute et royale sanction de Sa Majesté, intervenue par Son gracieux Rescrit du 24 du mois passé, jugé convenable de vous adresser le présent Mandement, par lequel, au nom et par ordre de Sa Majesté notre Souverain Prince, Nous homologuons et promulguons les dites lois mot à mot, comme suit :
Article 1er
Tout propriétaire de vigne pourra obliger le propriétaire de la vigne voisine à établir une ligne de séparation entre les deux vignes, laquelle ligne aura deux pieds de largeur, dont chacun des deux propriétaires riverains fournira la moitié à prendre dès le centre ou le milieu des bornes.
Article II
Tout sentier public dans un vignoble quelconque devra être au moins de trois pieds de largeur, dont chaque voisin fournira la moitié, à moins que l’un des deux n’ait des droits qui l’en exemptent.
Article III
Tout sentier qui, sans être public, servira de passage à un ou plusieurs propriétaires de vignes, devra être de la largeur de deux pieds et demi, dont la moitié sera fournie par chaque propriétaire riverain.
Voulons en conséquence et entendons que les dits articles de lois soient désormais suivis et observés dans toute l’étendue du vignoble de cet Etat ; mandant et ordonnant à tous ceux qui possèdent des vignes dans cette Souveraineté, de s’y conformer, et vous enjoignant très expressément de tenir la main à leur prompte exécution et exacte observation. Et afin que personne n’en prétende cause d’ignorance, les présentes lois devront être incessamment lues, publiées et affichées partout où besoin sera. A quoi ne ferez faute.
Donné en Conseil tenu au Château de Neuchâtel, le 17 juillet 1788
DE SANDOL-ROYLoi, Loye
Lorgneux
m
Maire de Neuchâtel
Art 12 de la charte de 1214
« Nous poserons les gardes vignes, le tout par le conseil de la commune. » Cette précaution était nécessaire pour assurer la recette de la dîme due au seigneur, parce que de cette manière-là, le moment de la récolte étant fixé pour tous, l’on ne pouvait frauder les dîmeurs qui parcouraient alors tous les quartiers du vignoble, pour percevoir le droit dû au seigneur, qui aurait facilement été élu si chaque propriétaire avait vendangé au moment de sa convenance. La formule ancienne de la publication des bans est conservée : Voyés, seigneurs, les raisins sont meurs ; l’huissier tenant dans la main une grappe de raisins, démonstration de son assertion, après quoi sont prescrits les jours pour la récolte des divers quartiers.Maitrank
Maladie : Bêche:
Maladie : coulure
Maladie : coupe-bourgeon
Maladie : gribouri
Maladie : lisette
Maladie : Urbec
Maladie de la fleur
Maladie Limaçon
Maladies à virus
Le premier groupe contient les virus transmis par les nématodes vivant dans le sol dont le plus important est le virus du court-noué de la vigne.
Le deuxième groupe comprend les virus transmis par des champignons du sol. Leur importance économique est très faible.
Le troisième comprend deux virus transmis par des pucerons: le virus de la mosaïque de la luzerne et le virus du flétrissement de la fève.
Le quatrième se compose des virus dont le mode de transmission n’est pas connu. Dans la plupart des cas, les virus eux-mêmes n’ont pas été isolés et leurs propriétés ne sont pas déterminées.Mandement concernant la perception de la dixme du vin du 29 juillet 1754
1.- Si un particulier a plusieurs vignes sur une même dîme, et si la contenance d’une opu plusieurs de ces vignes est trop petite pour pouvoir y lever la dîme par gerle entière, alors la dîme se lèvera, non sur chaque vigne, mais sur la généralité des vignes, en sorte toutefois que le dîmeur aura le choix sur les onze ou dix-sept premières gerles, suivant les lieux où elle se lève à la onze ou à la dix-sept, et ainsi de suite pour le reste de la vendange.
2.- Le dîmeur devra dîmer blanc et rouge à proportion de ce que chaque particulier aura de vendange, c’est-à-dire, qu’il ne lui sera pas loisible de dîmer le blanc en vendange rouge, ni le rouge en vendange blanche.
3.- La dîme doit être perçue en gerle, demi-gerle, tiers et quart de gerle, excluant la rande et le seau ; si ce n’est pour les petits restes de vendange, après avoir dîmé, comme sus est dit, par fraction de gerle.
4.- Pour faciliter l’exécution du présent règlement, chaque particulier ayant des vignes à vendanger, sera pourvu de quelques gerles mesurées et marquées par gerle entière, demi-gerle et quart de gerle, et les dîmeurs de leur côté devront au besoin en avoir marquées de la même manière.
Ceux qui contreviendront au présent règlement, seront poursuivis à des peines extraordinaires, suivant le démérite du cas ; et les particuliers seront sensés y avoir contrevenu, soit en fraudant la dîme, soit en cueillant des raisins en quantité excessive au-delà d’un usage raisonnable proportionnellement à la quantité de vignes qu’ils possèdent ; comme aussi les dîmeurs seront en contravention, en s’écartant de la manière de dîmer qui leur est prescrite, et en vexant les particuliers.Manière de faire l’essence d’absinthe du Sieur de Hautebeau
NB. que si tu prends de l’esprit de vin, c’est à dire de l’eau de vie rectifiée, il en tirera mieux la substance, et une goutte que tu mettras dans un verre de vin fera autant d’effet que 7 ou 8 gouttes de ce qui aura été infusé que dans l’eau de vie commune.Mar
Meillerin
Meilloner
Mères
Mesures liquides
1 pot
21 pots
8 pots
16 pots
20 pots
38 pots et demi
192 pots
480 pots
1.92 litre environ
2 bouteilles : 2 demi-pots
4 quarts de pot
8 demi-quarts de pot
16 roquilles
40 litres
1 brochet = 15 litres un quart
Un setier = environ 30 litres
Une brande = environ 38 litres
Une gerle= environ 73 litres
Un muid = environ 396 litres
Une bosse = environ 914 litresMildiou
Maladie causée par un champignon, le Plasmophora Viticola (ou Peronospora Viticola), qui attaque les organes verts de la vigne mais, contrairement à l’oïdium, vit à l’intérieur de la plante, d’où la nécessité de trouver un autre traitement.
Remède utilisé : le sulfate de cuivre, dont l’acidité est neutralisée par l’apport de chaux. Le mélange de chaux, de sulfate de cuivre et d’eau est appelé bouillie bordelaise. On l’utilise en pulvérisations. Trois sulfatages au moins sont nécessaires, mais, par temps humide, il faut traiter beaucoup plus souvent.Mise
Moiteresse
Moiteressier
Monte
n
Noctuelles
Nombre des cep d’une vigne
Un pied 4096 ceps
Un pied et un quart 2621
Un pied et demi 1820
Un pied et trois quarts 1337
Deux pieds 1024
Deux pieds et un quart 890
Deux pieds et demi 655
Deux pieds et trois quarts 542
Trois pieds 455
Ces différents nombres de ceps donne une idée du nombre de provins que l’on doit faire relativement à la distance des ceps
Si les ceps, dans une vigne de rouge, sont à un pied et demi et dans une vigne en blanc à deux pieds et demi, si l’on fait à cette dernière 655 fosses, on doit en faire., suivant le rapport, à l’autre 1821. Le nombre des fosses que l’on doit faire, suivant le rapport, avec celle du blanc, augmente encore par le peu de durée des ceps de Rouge ; un cep de rouge ne dure que huit ans, du moins pour rapporter, au lieu qu’un cep de blanc dure vingt ans s’il ne périt pas par les gelées.Non-fendant
o
Oïdium
En 1854, grosse attaque dans tout le vignoble français, la récolte est quasiment anéantie. Apparition des premiers traitements au soufre dans les années 1855. Aujourd’hui l’oïdium concerne tous les vignobles de la planète.
L’oïdium de la vigne (Uncinula necator) est à l’origine du mal blanc, très grave maladie qui se manifeste dès la fin du printemps sur les parties non ligneuses de la plante (feuilles, jeunes ceps et grappes) sous la forme typique d’une efflorescence blanche cendrée pulvérulente, qui a des conséquences diverses selon l’organe attaqué. Les plus gros dégâts se manifestent lorsque les grappes sont atteintes, car c’est le produit lui-même qui est perdu. Pendant les premières phases du développement de la vigne, les fleurs et les grains à peine formés se détachent; pendant les phases suivantes, les grains se fendent sous l’action du champignon. Les espèces appartenant à ce genre sont parasites de plantes et ont des carpophores arrondis à appendices crochus.
Maladie causée par un champignon, l’Erisyphe Tuckeri, qui attaque tous les organes verts de la vigne ; les raisins atteints deviennent grisâtres, enfarinés, puis noirâtres. Le champignon se développe surtout par temps couvert, chaud et humide.
Remède utilisé : le soufre en poudre. Premier soufrage au début du printemps, à l’aide de petits soufflets ou de soufrettes. Deuxième soufrage à la Saint-Jean, avec la « torpille ».Ordon
Orvale
Ovale
p
Paillon
Palanche
Pansard
Parchet
Passeler
Passels
Pèse-moût
Phylloxéra
Le développement du phylloxera comprend les phases suivantes. Pendant les mois de juin, juillet et août apparaît une génération de pucerons munis d’ailes. Ceux-ci produisent sans accouplement des œufs qu’ils pondent à la face inférieure des feuilles. Ces œufs sont de deux grandeurs différentes; les petits donnent naissance à des mâles et les gros à des femelles. Au bout de peu de temps, ces œufs éclosent et l’on a une nouvelle génération de pucerons, non pourvus d’ailes dans lesquels se trouvent des mâles et des femelles: ce sont les sexués. Ces insectes petits, et dont l’estomac est impropre à recevoir de la nourriture, s’accouplent; la femelle pond un seul œuf et les sexués meurent. Cet œuf, appelé œuf d’hiver, est pondu sous l’écorce ou dans une fente d’échalas. Au printemps, il éclot et donne naissance à une nouvelle catégorie d’insectes non sexués.
Lorsque la vigne attaquée par le phylloxera est plantée en plants non résistants, le puceron descend sur les racines de la plante qu’il pique au moyen de son suçoir et sur lesquelles il provoque des boursouflures. Ces pucerons sont les radicicoles; ils muent trois fois et pondent ensuite sans accouplement.
Sur les ceps résistants, les pucerons provenant de l’œuf d’hiver attaquent de préférence les feuilles qu’ils piquent sur la face supérieure. cette piqûre produit sous la feuille une galle dans laquelle l’insecte s’enferme et pond ses œufs, delà le nom de gallicicoles.
Les radicicoles et les gallicicoles proviennent les uns et les autres de l’œuf d’hiver ; ils se reproduisent de la même manière et pondent sans accouplement, après trois mues, de 5 à 600 œufs, qui éclosent, donnent naissance à de nouveaux radicicoles ou gallicicoles. Pendant l’hiver, les insectes se cachent dans les anfractuosités des grosses racines pour reprendre leur activité au printemps.
Afin d’assurer la conservation de l’espèce, il faut qu’il y ait de temps en temps des générations sexuées. Pour cela, chaque année vers le milieu de l’été, un certain nombre de radicicoles subissent cinq mues au lieu de trois. A la cinquième apparaît un puceron ailé qui produira les nouveaux sexués et ainsi de suite.
Tous les plants de vigne du type vinifera peuvent être détruits par le phylloxera radicicole tandis qu’un certain nombre de cépages américains résistent à la piqûre de l’insecte. C’est la présence d’une paire de chromosomes supplémentaire ou selon d’autres auteurs d’un gène spécifique qui assure la résistance.
Les premiers moyens de lutte :
Au début, on injecte divers insecticides (sulfure de carbone) dans le sol à l’aide de charrues spéciales, de seringues de grande taille en métal. Ce traitement coûteux ne peut être pratiqué que dans les grands crus et ne fait que retarder la fatale échéance.
Un remède pis que le mal : l’inondation.
En hiver, la vigne est noyée pendant 50 jours sous 25 cm d’eau. Les œufs d’hiver du phylloxera sont tués. Ce sont donc les zones littorales ou proches de nappes phréatiques, qui sont sauvables. Ce genre de terroirs impropres à la production de vins de qualité se retrouvent colonisés par la vigne!
Les terroirs sableux sont exempts du parasite : extension des vignobles sur les sols à l’ouest de Sète, ou vers la Camargue, hauts lieux propices à une viticulture de qualité (cela fit la fortune de la compagnie des Salins du Midi).
Les vignes américaines subissent le phylloxera, mais leurs racines cicatrisent vite et les piqûres de l’insecte sont pour elles un désagrément anodin. Leurs raisins sont petits, à goût fort, voire immangeables...
Par croisement avec le vitis-vinifera, des générations d’hybrides furent créés, résistants au puceron, les meilleurs d’entre eux produisent un vin jaune juste correct, les autres des breuvages aux goûts foxés ... parfois dangereux pour la santé (méthanol).
La solution est venue de la création de portes greffes par Gaston Bazelle et J.C. Planchon : un cépage américain comme racine (donc résistant à la maladie), une partie aérienne de cépage vitis vinifera, donnant des raisins de qualité.
À Neuchâtel, la replantation ne redémarre réellement que vers 1890 et dure une vingtaine d’années... Le vignoble est sauvé mais a été considérablement fragilisé.Pinot blanc
Pinot gris
Le Pinot gris a les mêmes caractéristiques que le Pinot noir dont il ne diffère que par la couleur. Avant la véraison, il est difficile de le distinguer de son homologue noir. Après celle-ci, ses grappes deviennent gris rosé.
Les grappes sont petites ; les grains sont serrés. Leur peau est fine et leur chair, sucrée et parfumée.Pinot noir
Peu cuvé, il est vinifié en Œil-de-Perdrix ; immédiatement pressé, on l’appelle Perdrix blanche.
Le pinot noir donne des souche vigoureuses, au débourrement précoce et à jeunes bourgeons quelque peu blanchâtres aux touches de carmin clair.
Au début, les feuilles sont blanches avec une infime bordure carmin. Elles glissent ensuite au vert clair, devenant glabres sur la face supérieure. A maturité, elles jaunissent, voire rougissent. Elles sont les premières à tomber.
Les sarments sont menus, cylindriques, plutôt châtain clair, voire violacé après l’aoûtement. Les jeunes sont fragiles, sensibles aux coups de vent qui peuvent les rompre.
Les grappes sont petites, tassées. Leur rafle est verte, avec des pédicelles courts et gros. Les grains ovoïdes sont serrés dans la grappe et d’une couleur violet foncé. Ils peuvent se recouvrir d’un voile nacré.
La pulpe est incolore. C’est l’anthocyane contenue dans la peau qui donne par cuvage sa couleur au vin. Pinte
Piochard
Piochard à manche court
Pot
Poudre
Poudrette
Pouer ou puer
Pour faire revenir le vin roux beau et blanc
Il ne faut point brasser le vin du tonneau.Pour ôter la verdeur du vin et le rendre plus agréable à boire
Pressoir à vis
Pressurée
Provignure
Provignures ou fosses
Dans les endroits où la terre est humide, il faut donner plus de profondeur à la fosse et ôter plus de terre du fond que l’on remplace par des graviers du lac, environ une petite corbeille à terre surquoy on met de la terre du haut avant que de coucher le sarment.Pyrale de la vigne
Ces chenilles passent l’hiver dans les fentes des échalas et sous l’écorce des ceps. Elles en sortent au printemps et se portent sur les bourgeons, les feuilles et les jeunes grappes dont elles se nourrissent. Elles causent ainsi de grands dégâts. Certaines années en Bourgogne, la pyrale pouvait faire perdre jusqu’au tiers de la récolte !
Vers la fin de juin et au commencement de juillet, la chenille se transforme en chrysalide d’où sort un nouveau papillon.
À Neuchâtel, la pyrale n’a jamais causé des dégâts appréciables.q
Quart
Quarteret
Quicheux
r
Rablage
Rablet
Rableuse
Rander
Randeur
Rappe
Rapper .
Rat de cave
On appelle aussi «rat de cave» le représentant de l’Etat chargé de contrôler le contenu des caves en vue des taxations.Rattacher
Réavigner
Rebio
Rebiolage
Rebioler
Rebiossage
Rebiosser
Recartage
septembre. Reçat ou ressat
Reconstitution du vignoble
Refossoyer
Relevage
Relever
Riesling x Sylvaner
Croisement attribué au professeur H. Müller de Thurgovie, ce cépage productif se caractérise par une abondante sortie de grappes. Sensible au mildiou, il est en revanche résistant aux autres maladies et parasites au moment de la floraison.
Relativement précoce, il donne un raisin à la peau fine qui pourrit facilement par mauvais temps.
Son vin est corsé, aromatique, développant quelques flaveurs de muscat. Peu acide, il doit se boire jeune et frais. C’est le cépage blanc par excellence de la Suisse alémanique.Rinçon
Rouge-bois
Rouge-plant
Rougeot
La présence de ce champignon se manifeste par l’apparition, sur les feuilles, de taches délimitées par les nervures et d’aspect géométrique. Sur les cépages ˆ raisin blanc, il provoque des lésions jaunâtres entre les nervures ou sur les bords du limbe. Ces taches deviendront brunes, avec un pourtour jaune verdâtre. Sur les cépages rouges, les taches prennent une teinte rouge brunâtre, avec un pourtour rouge violacé.
Les feuilles atteintes finissent par tomber sur le sol ; cette destruction partielle du feuillage a pour conséquence, un affaiblissement des souches, une coulure pathologique, ainsi qu’un dessèchement des grappes.Ruiner
s
Sauvignon blanc
Il ne doit pas être récolté à une maturité trop avancé, pour préserver toute sa qualité aromatiqueSéchon
Seille
Vendangeurs.Semoter
Semoteur
Seplet
Serment
Séseau
Setier
Station d’essais viticoles d’Auvernier
Aujourd’hui, la Station possède un domaine d’essais d’une superficie de 6,5 ha. La vigne occupe 5,7 ha et les cultures accessoires, pieds-mères, pépinières, seigle, osiers, pyrêthre, représente 0,8 ha. En outre les bâtiments, plantages et vergers représentent 1 ha.
La Station d’essais viticoles d’Auvernier est un établissement cantonal subventionné par la Confédération. A la tête de l’établissement est un directeur. Il n’y a pas à proprement parler de divisions spéciales suivant les genres de travaux, mais le directeur organise tous les travaux qui se font dans l’établissement ; c’est lui qui ordonne tous les travaux de culture : fumures, labours, taille, ébourgeonnage, pincement, déchaussage, la reconstitution, le greffage, les pieds-mères, producteurs directs, etc… les travaux concernant la machinisation de la culture, l’économie viticole, les améliorations foncières, les travaux de bureau et de laboratoire pour essais de culture ou renseignements, puis tous les travaux de cave et de vinification, il donne les cours temporaires secondé par un chef de culture. Pour suivre à ces tâches très diverses, il a à disposition un chef de culture qui s’occupe de la culture générale, qui exécute les travaux d’essais de cultures commandés et les principaux travaux de cave ; il participe aux cours. Il s’occupe plus spécialement des ouvriers de culture ; il a sous ses ordres un sous-chef de culture et des ouvriers et ouvrières journaliers qui sont en nombre variable suivant les saisons ; les ouvriers journaliers utilisés régulièrement toute l’année sont au nombre de quatre. Le directeur a encore à disposition une demoiselle, aide de laboratoire, qui s’occupe des travaux de chimie, physico-chimie, bactériologie et photographie, puis un commis de bureau, qui est plus spécialement chargé de la comptabilité, de la correspondance, des questions commerciales, ventes du vin, de bois américains, plants greffés etc… et du travail statistique.
L’activité de la Station consiste en travaux d’essais exécutés sur grandes surfaces viticoles ou sur des quantités de vin importantes. Tous ces travaux d’essais ont en vue l’amélioration de l’économie viticole. Ces travaux ont conduit jusqu’ici à l’application de la machine viticole dans les vignes et dans l’établissement d’un plan d’aménagement du Vignoble neuchâtelois qui doit favoriser la simplification de la culture et conduire à l’application des améliorations foncières.
En œnologie également, la mise au point des procédés de vinification neuchâteloise a secondé le commerce des vins. L’activité de la Station se manifeste encore par des cours de greffage, de taille, d’ébourgeonnage, de lutte contre les parasites, d’application de machines viticoles à traction animale ou à moteur et de vinification. Des cours spéciaux ont été donné encore pour utiliser les chômeuses et remplacer la main d’œuvre étrangère engagée jusqu’ici pour le travail saisonnier. Puis elle a fait des démonstrations publiques de l’application de machines viticoles, elle a renseigné le public par des conférences, des articles de journaux et les renseignements donnés directement. La bibliothèque de la Station est encore mise à disposition du public.
La Station d’essais viticoles a déployé également beaucoup d’activités dans la question de la reconstitution de nos vignobles, la sélection s des cépages greffons (plant droit) la lutte contre les parasites, les fumures à appliquer. La vitalité toute spéciale du Vignoble neuchâtelois se ressent certainement beaucoup du travail exécuté par la Station.
Charles Godet, directeur, le 21 mars 1933Sur lie
t
Tailler
On nomme corne ce qui reste des sarments raccourcis.
Il reste aux cornes de gros boutons et un petit quelon nommé borgne.
La nature du plant et le terroir décide du nombre de gros boutons qu’on doit laisser.Tape-seillot ou tape-seillon
Técou -
Ténéri
Tracoulage
Tracouler
Tracoulon
pressurage. Transvasage
Troillage
Troillée
Troiller
Troillon
Troû
u
Urbec «
v
Vendage
Vendange
Vendanges autrefois en ville de Neuchâtel
Le soir, pour nous préserver des suites fâcheuses que pouvait avoir cet excès de boissons, on nous donnait des pommes de terre rôties que nous devions manger toutes chaudes ; nous aimions beaucoup ce remède !
Nous aidions parfois à tourner le pressoir, et nous en avions notre profit ; car alors, on nous permettait de remplir des verres de moût qui coulait du pressoir ; ce moût était plus fort que le jus de la gerle et quand nous en avions bu deux verres, c’était assez pour la journée.
Pendant les vendanges, chacun est gai, surtout quand la récolte est bonne ; aussi entend-on le soir, après le travail, les vendangeurs et les vendangeuses chanter de joyeuses chansons, jusqu’à ce que la cloche de 9 heures les rappelle au repos, en vue du travail du lendemain.
(Général Bernard de Gélieu, né en 1838; AEN Journaux et Livres de raison, Tr 1038, fol 35 et suiv.)Vente
Verjus
Vignolage
Vignolant
Vinoche
Viognier
Ce cépage donne des vins blancs à corpulence généreuse et mouvance d’arômes complexes dont certains échappent à la description : poires, pêches, abricot, coing, violette, iris, acacia, musc, épices, amandes et noisettes grillées, …
Evanescent ou évolutif le nez d’un Château-Grillet ou d’un Condrieu de haute volée est un enchantement. Ce vin sec, donne en bouche une étonnante sensation de moelleux. Sa localisation en A.O.C. est circonscrite au Nord des Côtes du Rhône septentrionales.
Il participe discrètement (20 % légalement, 10 % dans la pratique) à l’assemblage du Côte- Rôtie pour lui donner une pointe de violette.
Son rendement est faible et sa production aléatoire ; seuls les vignerons sûrs d’une rentabilité à long terme l’implantent dans des vignobles en terrasses. Il lui faut des sols maigres, granites pulvérulents, micas et calcaires pauvres. Le viognier donne des vins de jouisseur, de plaisir immédiat : les Condrieux atteignent leur apogée en 2-3 ans, le confidentiel Château-Grillet, pourtant élevé de 12 à 18 mois en barriques est prêt à la dégustation quelques temps après sa mise en bouteille. Leur rareté ont fait de ces vins de viognier des vins mythiques, recherchés par l’oenophile. Avec plus ou moins de bonheur, des vignerons ardéchois, occitans, se lancent dans sa culture en recherchant des expositions privilégiées. Ailleurs, on le trouve dans quelques vignobles marginaux et parcelles expérimentales aux U.S.A..
A Condrieu se dessine un renouveau. Des vendanges faites à l’extrême maturité conduisent à des vins dont le moelleux est conforté par des sucres résiduels. Ce type de produits étaient fréquent avant guerre.Virus du court-noué
Les symptômes, doubles nœuds, entre-nœuds courts, bifurcations anormales, fasciations, apparaissent tant sur les sarments que sur les feuilles, les grappes ou les racines.
Le virus du court-noué est transmis par Xiphinema index ou Xiphinema italiae.
Un traitement des vignes infectées durant 4 à 6 semaines à une température de 37-38 degrés centigrades est suffisant pour éliminer le virus.