Château de Boudry

Ambassade du vignoble neuchâtelois, œnothèque et musée

Que dire de tous ces outils

Que dire de tous ces outils ?

Une boîte à outils n’est jamais qu’un coffre, et pourtant elle contient bien plus que des objets : elle révèle les gestes, les savoirs et les métiers. Dans ce musée, elle ouvre les portes d’un monde où la vigne n’était jamais seule. Cette exposition temporaire a présenté des outils issus des récentes acquisitions du Musée de la Vigne et du Vin et a souhaité offrir au spectateur un aperçu de ces bouts de métaux et de bois qui accompagnaient les hommes au quotidien.

Au centre, les instruments du vigneron occupent une place particulière. Parmi eux, une brante, grande hotte portée sur le dos pour transporter la vendange, un petit pressoir, utilisé pour de faibles quantités de raisin, ainsi que deux coupes marc, servant à trancher le marc — résidus solides du raisin après pressurage — afin de faciliter son extraction ou son évacuation.
Sur les murs ainsi qu’à l’étage, une sélection d’outils variés évoque d’autres métiers artisanaux, contemporains et parfois communs à celui de la vigne. Ces objets incarnent une époque où chaque instrument remplissait une fonction précise, conçus pour durer et transmis de génération en génération. Leur usage s’est peu à peu effacé, emporté par la mécanisation qui fit disparaître des professions entières et l’outillage qui leur était associé.
L’ensemble met en lumière la richesse de ces patrimoines techniques, et rend hommage à ceux qui les ont façonnés et utilisés avec exigence, habileté et passion.

Les outils servent à fabriquer, mais qui fabrique les outils ? Un catalogue de 1920 de l’entreprise Paul Duflos à Paris présente au début de l’exposition toute une liste d’outillage pour le travail du bois. Destiné aux menuisiers, charpentiers, charrons, tourneurs, modeleurs, sculpteurs, tonneliers, électriciens, tapissiers et ébénistes, on constate très clairement la diversité de l’offre ainsi que l’extrême spécialisation des outils. On y retrouve aussi certains connus du musée, comme au chiffre 545, avec des roannes de tonnelier servant à graver le bois.

Les animaux, sauvages ou domestiques, sont omniprésents dans la vigne. Les moutons peuvent y brouter l’herbe pendant l’hiver, mais les chevaux furent aussi essentiels dans la culture viticole. Utilisé pour le labour, le transport des raisins et l’assistance aux travaux en vigne, il nécessitait des soins attentifs. Il n’était donc pas rare de trouver des outils de maréchal-ferrant, de bourrelier ou de berger chez certains vignerons.

Les cannes de bourrelier servent à travailler et façonner le cuir destiné aux sangles et pièces de harnais. Le coupe-queue permettait de couper ou ajuster la queue du cheval, tandis que le boutoir était employé pour nettoyer ou élargir les trous percés dans le sabot lors du ferrage. Quant à eux, les ciseaux et le coupe-foin s’utilisaient pour l’entretien du bétail.

Quand on sait s’occuper de la vigne, on s’occupe souvent aussi des autres végétaux du jardin. Certains outils arboricoles ressemblent d’ailleurs à d’autres du musée, comme de belles cisailles présentées dans un coin de l’exposition.

Dans ce même coin, on trouve trois foënes, outil traditionnel de pêche, caractérisé par sa forme de harpon. Après tout, rien de tel qu’un bon filet de perche pour accompagner un verre de blanc !

Au milieu de ces outils parfois insolites, nous trouvons également deux marteaux aux formes particulières. Un ferretier de maréchal-ferrant, servant à enfoncer les clous dans le sabot du cheval, ainsi qu’un taillant grain d’orge permettant de dégrossir la surface d’une pierre dure.

La sélection d’outils présenté dans l’exposition a eu pour but de présenter une partie de notre riche collection d’outils servant à travailler le bois. Qu’importe la région du monde, le façonnage de ce matériau est au cœur de nombreux métiers artisanaux qui partagent souvent les mêmes outils. Des planes permettent d’aplanir et lisser le bois grâce à une lame tranchante. Les bondonnières servent à percer avec précision des trous sur des surfaces ou des tonneaux. La bisaiguë, lame longue et lourde, est utilisée pour couper et sculpter de larges pièces de bois avec justesse. Les scies, lames et compas montré à droite présentent des outils connus de tous, mais sous des formes et itérations moins communes.

À l’étage, l’exposition présente une grande collection de haches aux formes très diverses. Ce type d’outil fait partie des premiers outils utilisés depuis la préhistoire. Selon leur fonction, elles nécessitaient une forme, un poids et une taille spécifiques. Forestiers, tonneliers, vignerons, mais aussi bourreaux ou simples bricoleurs, l’utilisation de ces outils peut drastiquement changer alors même que leur apparence semble parfois très semblable.

Au centre de la pièce, nous découvrons trois haches très semblables et portant des initiales sur leurs lames. Les poinçons sont en effet une pratique courante dans l’artisanat : ils permettent souvent d’identifier le fabricant et servaient parfois de garantie de qualité. Sur ces trois haches de forestier, un poinçon est placé sur la face opposée à la lame. Cette marque peut alors, en frappant le bois, s’imprimer comme un tampon servant à marquer les arbres au nom de leur propriétaire.

Utilisée par le doleur, la doloire était un type de hache identifiable par sa lame rectangulaire particulièrement employée dans la tonnellerie ou la charpenterie.

Un autre genre très similaire de hache, surnommée Épaule de mouton, se reconnait par sa lame de forme asymétrique ressemblant à celle d’une hallebarde. Toutes deux dotées d’une grande lame plane, aiguisées sur un seul côté, elles avaient pour fonction d’équarrir et d’aplanir les surfaces en bois. Le manche est déporté sur le côté afin de dégager la main de l’ouvrier, il est intéressant ici de voir ici l’adaptation de l’outil pour accommoder les ouvriers en fonction de leur main forte.

L’exposition montre également quelques haches au manche court, dont une hache de sabotier. Il n’était pas rare non plus de voir des outils combinant plusieurs fonctions, comme des serpes à deux lames.

Conception et réalisation : Simon Vouga et Alexandre Xiao, avril-septembre 2025.

Option Guide

Vous avez la possibilité de réserver un guide pour la visite du musée afin de découvrir pleinement les richesses viti et vinicoles de notre région.

Groupe (min. 10 personnes) : CHF 100.-

Prix d’entrée

Adultes CHF 7.-
Étudiants/AVS  CHF 5.-

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Ambassade du vignoble neuchâtelois, œnothèque et musée

Paul Bouvier – un regard d’artiste sur le Vignoble

Paul Bouvier
Un regard d’artiste sur le Vignoble

À voir du 5 septembre 2024 au 16 février 2025
(Prolongation de l’exposition jusqu’au 27 avril !)

Pour sa 49e et dernière exposition temporaire, Patrice Allanfranchini représente au Musée des œuvres de Paul Bouvier (1857-1940) consacrées principalement au vignoble neuchâtelois.

Sous le titre mentionné ci-dessus, une soixantaine d’aquarelles et de dessins offre un regard d’artiste sur les coteaux couverts de vignes.
Avec le talent qui le caractérise, Paul Bouvier a su suggérer la présence de la vigne dans un certain nombre de ses réalisations. Même s’il ne choisit pas expressément de la peindre comme motif principal, il l’évoque dans de nombreux paysages qui rappellent fort bien à quel point cette culture a modelé les paysages du Littoral au gré des siècles.

Membre de la famille Bouvier qui a permis, depuis 1811, l’élaboration des vins mousseux en pays de Neuchâtel, Paul Bouvier a aussi œuvré pour son père, puis son frère, qui dirigeaient l’entreprise Bouvier Frères. De cette collaboration sont nées des œuvres signifiantes qui témoignent de l’importance de cette firme au sein du Vignoble neuchâtelois.

Mais cette exposition est aussi un prétexte pour annoncer la parution au printemps prochain d’un important ouvrage intitulé Paul Bouvier, architecte de l’éphémère et aquarelliste virtuose. À paraître aux éditions du Griffon, ce livre de grand format (34 x 24,5 cm) de plus de 300 pages et de 800 illustrations viendra couronner les recherches que Patrice Allanfranchini a menées depuis de nombreuses années sur cet architecte, chantre de l’helvétisme, et cet aquarelliste au grand talent.

Le 7 et le 28 novembre prochain, Patrice Allanfranchini donnera au château deux conférences intitulées Paul Bouvier, l’architecte de l’éphémère et Paul Bouvier, un aquarelliste virtuose. L’entrée sera libre.

Quant au Musée, il sera désormais sous la responsabilité de Simon Vouga, jeune historien nommé récemment conservateur.

Vernissage le 4 septembre 2024 à 18 heures.

Option Guide

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Groupe (min. 10 personnes) : CHF 100.-

Prix d’entrée

Adultes CHF 7.-
Étudiants/AVS  CHF 5.-

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C’est l’apéro !

C’est l’apéro !

» Exposition prolongée jusqu’à fin 2023

L’apéro est un terme familier qui provient du mot apéritif qui désigne le moment avant un repas où l’on déguste, seul ou à plusieurs, un verre d’une boisson généralement alcoolisée accompagnée de quelques choses à grignoter.

Le mot « apéritif » vient du latin « aperire » qui signifie « qui ouvre l’appétit », à savoir préparer le palais et les papilles pour le repas qui va suivre. Il est destiné à vous faire saliver, à vous donner faim, mais sans agresser vos papilles.

La présente exposition va sans doute stimuler les petites faims en évoquant de très nombreuses boissons qui peuvent désaltérer : de l’eau la plus naturelle, mais pourtant considérée au cours de l’histoire comme souvent dangereuse, au lait, thé, café et, évidemment, à toutes celles qui contiennent de l’alcool (vins, liqueurs, eaux-de-vie, etc.).

En lien avec les fondements de la politesse, l’acte d’offrir à boire à un hôte, qu’il soit invité ou simplement de passage, ou de partager une boisson avec des proches, est un des piliers de notre civilisation occidentale, que ce soit dans les rituels religieux ou dans le quotidien de la vie.

Riche visuellement, cette exposition est une invitation à la découverte de presque toutes les boissons qui, à travers le temps, ont permis aux hommes de se sustenter, mais surtout d’entrer en convivialité pour aiguiser des envies…

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De la terre à bouteille

Un vent nouveau souffle au Musée de la vigne
Quand on aime, on ne compte pas. Le conservateur du Musée de la vigne et du vin, au château de Boudry, en est un vivant exemple. Il récolte aujourd’hui les fruits de 25 ans de travail. Le vin est tiré, il faut le voir. Dès demain dans un espace renouvelé. «Désormais, en sortant, chaque visiteur se verra proposer un verre. Cela crée le lien. C’est la notion apéritive des vins de Neuchâtel, l’ouverture au sens propre.»

Patrice Allanfranchini ne le dit pas, mais cela se lit dans son regard: il est fier du nouvel espace à l’aménagement duquel il a consacré toutes ses énergies ces derniers mois.

Cinquantenaire cette année, le Musée de la vigne et du vin, dont il est le conservateur, a fait peau neuve. On ne s’y perdra pas. Les salles n’ont pas bougé. Les objets – qui ont une âme – sont toujours là. Mais désormais, ils sont mieux mis en valeur, à l’instar de la collection de bouteilles abritées sous d’originales vitrines pyramidales asymétriques.

Pourtant féru d’histoire et producteur de textes touffus, le conservateur se refuse à assommer le visiteur. La priorité a été clairement mise sur la clarté et la sobriété de la présentation.

«Mais pour celui qui le désire, toute l’information est disponible.» C’est l’autre fierté de Patrice Allanfranchini. L’entrée du musée dans le XXIe siècle, avec la mise à disposition publique du fonds iconographique et des archives scientifiques. Sur un ordinateur, tourne en boucle un diaporama présentant les 2800 étiquettes du vignoble neuchâtelois. Les photographies anciennes provenant de l’ancienne école cantonale de viticulture sont aussi projetées. Des diaporamas thématiques sont également disponibles.

Le site internet, en ligne dès aujourd’hui, est d’une richesse gouleyante: archives des anciennes expos, innombrables photos, plusieurs centaines d’articles en format téléchargeable.

L’exposition temporaire, «De la terre à la bouteille» se vernit demain à 11 heures. On y boira quelques pots. Mais pas des anciens pots neuchâtelois, qui faisaient 1,9 litre! /LBY

Archives de l’Express et de l’Impartial

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Theynet, trop modeste pour être compris

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Au château, le Musée de la vigne et du vin propose une exposition temporaire d’œuvres de Max Theynet, le mal aimé, l’oublié. Une occasion de prendre ou de reprendre conscience du talent d’un Neuchâtelois très (trop?) modeste.

«Max Theynet ne suscite que peu d’intérêt chez les historiens de l’art! Il a la même tare que d’autres peintres de chez nous: il est Neuchâtelois!», commente, faussement désabusé, Patrice Allanfranchini, conservateur au château de Boudry. Par l’exposition temporaire qu’il offre ces temps aux hôtes du Musée de la vigne et du vin, Patrice Allanfranchini prouve à ses collègues – car lui aussi est historien de l’art – qu’ils ont tort. Les peintures de Theynet forcent le respect, enchantent, envoûtent. La puissance de ses huiles, un «hymne à la peinture brute» comme l’écrit le conservateur amoureux des peintres régionaux, se révèle dans cette quarantaine d’œuvres issues d’une collection particulière dont le propriétaire a décidé de se séparer.

Max-Robert Theynet est né à Colombier le 18 avril 1875. Au terme de sa scolarité, l’appel de la création picturale sera le plus fort et l’accompagnera durant son existence: «La vie de Max Theynet s’est passée toute entière à ressentir et à exprimer cette joie», explique Patrice Allanfranchini en marge de l’accrochage. Car une fois encore, au plafond de la salle d’exposition, défilent les diapositives des œuvres de l’artiste, encadrées de commentaires; cet effort didactique permet au visiteur de Theynet de prendre conscience de la démarche du peintre et de découvrir des détails passés inaperçus en déambulant devant les tableaux.

Theynet le modeste

Après trois années d’études de peinture à Saint-Gall, Max Theynet installera son atelier à Zurich, puis à Paris où il fréquentera les cours de Luc-Olivier Merson, peintre renommé du Salon des artistes français et médaillé d’or à l’Exposition universelle de Paris, en 1889. Des cours que seuls les plus talentueux sont autorisés à fréquenter, mais Theynet n’en parlera jamais, sa discrétion étant désarmante: «Il avait, comme Paul Bouvier, cette modestie qui ne trompe pas: la modestie de ses prix. Il ne facturait ni le talent, ni le génie, mais seulement le travail de l’ouvrier», admire Patrice Allanfranchini, qui ajoute cette anecdote: «Un jour, mon grand-père a rencontré Theynet au sortir du bateau en provenance de Cudrefin, dont il avait peint l’ancienne porte. Mon grand-père, grand admirateur du peintre, a souhaité lui acheter le tableau qu’il venait de faire. ‘Donne-moi cent sous’ lui a répondu le peintre», lui cédant sur le champ le fruit d’une journée de labeur. A titre de comparaison, on peut lire, dans le catalogue des œuvres exposées au Musée des beaux-arts du Locle, en septembre 1913, qu’une peinture du même Theynet, ‘Automne’, était vendue à 200 francs de l’époque. Après six années à Paris, Theynet, imperméable aux mondanités de la capitale française, avait en effet décidé de rentrer à Colombier, d’où il ne cessera de peindre, son chapeau vissé sur la tête, jusqu’à la fin de sa vie, en 1949.

À la spatule

Il faut donc aller voir les huiles impressionnistes de Theynet, débordantes de matière principalement posée à la spatule, éclatantes des couleurs des saisons. Car «sa peinture est fille de la nature», image encore Patrice Allanfranchini. «Il serait plus exact de dire qu’elle est fille des couleurs de la nature.» L’exposition est ouverte jusqu’au 15 mai et il est donc possible d’y acheter, à des prix qui permettront à tout un chacun de posséder une œuvre de cet «oublié mal aimé», comme évoqué par Patrice Allanfranchini. Dans l’attente de la publication que ce dernier se promet de faire pour honorer le travail de ce trop humble artiste.

Jacques Laurent
Littoral Région du 9 avril 2021

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Alex Billeter, un homme, des idées, un musée

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Du 20 mai au 20 juin, le Musée de la vigne et du vin au château de Boudry rend hommage à Alex Billeter, graphiste, dessinateur, directeur de l’ADEN (Association pour le développement de Neuchâtel) et surtout initiateur de la refonte muséographique du Château de Boudry dès 1981.

Homme incontournable de la vie associative pour le rayonnement de Neuchâtel au cours des années soixante et septante, conteur fameux qui séduisait le public lors d’extraordinaires balades-spectacles, fidèle de la Fête des Vendanges et Vignolant de la première heure, Alex Billeter est l’auteur d’un œuvre graphique de qualité représentatif de la finesse d’esprit dont il était coutumier.

La présente exposition offre au regard un grand nombre de ses productions publicitaires ou simplement promotionnelles. Que ce soient des projets d’affiches ou les cartes de vœux qu’il adressait chaque année à ses connaissances, toutes témoignent de son extrême sensibilité et de son acuité intellectuelle.

Le Musée de la vigne et du vin de Boudry

Imaginé dès la naissance de la Compagnie des Vignolants du Vignoble neuchâtelois en 1951, ouvert pour la première fois au public en 1957, le Musée de Boudry est le plus ancien du genre créé en Suisse. Toutefois avec les années soixante et septante, il était tombé dans l’oubli jusqu’à que cette situation inquiète suffisamment quelques députés au Grand Conseil pour que le Conseil d’État soit interpellé et mette sur pied une commission chargée d’étudier un concept général de politique touristique pour le canton. Parmi les idées émises, l’une d’entre elles proposait de réactiver le Musée de la vigne et du vin, ce qui fut fait grâce à Alex Billeter qui devint en 1981 le premier président de l’actuelle Société du musée de la vigne et du vin.

De 1981 à 1989

Sous sa présidence, un projet ambitieux est élaboré ; diverses manifestations sont organisées. Toutefois, après des années d’attente afin de trouver le nerf de la guerre, à savoir l’argent nécessaire aux travaux projetés et grâce au soutien du conseiller d’État, André Brandt, une première étape a pu être réalisée en 1986, suivie d’une deuxième en 1989 qui a permis au Musée d’avoir des surfaces d’expositions dignes de ce nom.
Malheureusement, Alex Billeter n’a pas pu voir son projet aboutir, étant décédé en 1981.

Quel avenir ?

Aujourd’hui, les dessins d’Alex Billeter exposés aux cimaises témoignent de sa virtuosité et sont là pour rappeler qu’il lui a fallu une bonne dose d’optimisme pour se lancer dans des aventures extraordinaires, dont l’aventure muséale de Boudry qui aujourd’hui peine à survivre faute de soutiens, voire de volonté politique. Faudra-t-il se résoudre à voir le Musée de la vigne et du vin disparaître, la question est aujourd’hui posée !

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Les esprits de l’apéro

Les esprits de l’apéro

À voir du 5 octobre au 24 décembre 2023

En prenant l’apéro, les esprits peuvent parfois s’échauffer… Mais cette exposition n’aborde pas des questions politiques ou sportives qui suscitent les passions… Les esprits présents sont ceux qui témoignent de l’animisme des anciennes civilisations himalayennes, du Népal et du Tibet, voire d’ailleurs.

En effet, cette nouvelle exposition présente un ensemble de sculptures provenant de la collection de Jean-Luc Cortès, qui fut l’un des premiers à découvrir sur le terrain les populations népalaises et indiennes de l’Himalaya et à rapprocher la statuaire primitive de ces régions de l’Art Brut.

Auteur avec Jean-Claude Brézillon de l’ouvrage La statuaire primitive de l’ouest du Népal, publié en 2011, Cortès a apporté une importante contribution à la connaissance et la signification d’objets à caractère animiste dans leur environnement culturel et rituel.

En associant statues, masques, objets de ces régions avec quelques pièces africaines, l’exposition favorise le contraste entre les pratiques quotidiennes de l’apéro, tel qu’on le connaît en Europe, avec la force première d’un art stupéfiant à découvrir.

Option Guide

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Prix d’entrée

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Le Menu ou la Carte ?

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Du 30 juin au 15 décembre 2021

L’exposition Le menu ou la carte ? présente une centaine de menus et de cartes neuchâteloises de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours, issus des collections du Musée et de celles de la Bibliothèque publique et universitaire.

On peut y suivre l’évolution des repas et des pratiques culinaires qui célèbrent des moments importants de la vie sociale et au cours desquels l’art du bien manger et du bien boire sont mis en valeur.

Les repas gastronomiques se caractérisent par le choix des produits, l’art de les cuisiner, la maîtrise des recettes, etc. À cela s’ajoutent les accords des mets et des vins. L’exposition est là pour mettre l’eau à la bouche des amateurs en leur suggérant des menus à travers le temps et en les faisant rêver devant des étiquettes et des crus d’exception. Il est ainsi possible de suivre l’évolution des habitudes culinaires, des goûts et des modes.

C’est à table que la convivialité s’installe, que le savoir-vivre se manifeste, que les menus plaisirs de la vie s’affirment.

En ayant décidé de s’attarder sur des menus, ces documents éphémères chargés émotionnellement, le Musée souhaite stimuler l’appétit et la curiosité des visiteurs et aiguiser leurs papilles gustatives.

Le plaisir du partage, la stimulation des sens, le respect des politesses et de la courtoisie, tout ceci préside à l’art de la table dont les codes de bienséance sont les fondements même d’une société évoluée. L’exposition « le menu ou la carte ?  » fait ainsi plonger les visiteurs dans le temps, leur permet de découvrir l’origine des services, émerveille leurs pupilles et leurs papilles. À déguster sans modération

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Vignes et peintures, rencontres insolites

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Du 16 mai au 15 décembre 2020

Jeanneret, Wehinger, Lavanchy et les autres

Un numéro de la Nouvelle Revue neuchâteloise accompagne cette exposition. Il est en vente à l’entrée du Musée au prix de CHF 24.-  l’exemplaire. N’hésitez pas à venir se laisser surprendre!

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Missions de musée

2019

Missions de Musée, dons, achats et collections

Dès fin septembre, le Musée de la vigne et du vin vernira sa nouvelle exposition dans laquelle nous présenterons les dons principaux et les achats de ces dernières années, afin de faire prendre conscience au public de l’importance pour un musée de développer ses collections, de les enrichir afin que les expositions puissent dévoiler les orientations voulues par les lignes muséales définies.

La collection d’étiquettes

Riche de plus de 30000 pièces, la collection d’étiquettes du Château de Boudry est prioritairement axée sur des étiquettes neuchâteloises dont les plus anciennes datent du début du 19e siècle. Les pièces les plus représentatives sont exposées dans le caveau du Château.

Dans cette présente vitrine, on peut découvrir quelques aspects du vignoble bordelais avec ses grands crus classés du Médoc, de Pauillac, de Saint-Estèphe, de Saint-Emilion, de Sauternes, de Margaux, etc.
Pour mettre le dégustateur à l’aise avec le savoir boire, des planches du livre de cave de Roger Riat sont ouvertes. On y découvre des caricatures d’André Paul, la page de garde dévolue aux vins de Bordeaux et une liste des vins que cette cave contenait.

On peut encore admirer toute une série d’étiquettes bordelaise du 19e siècle provenant du don de la collection de Raymond Droz de La Chaux-de-Fonds.

La collection d’outils

Piochards, crocs, rablets, houes, à savoir tous les outils aratoires que les vignerons ont utilisé pour cultiver la vigne à l’époque où les travaux se faisaient exclusivement à la main se retrouvent dans les collections du Musée. Ils se comptent en dizaines. Ceci peut sembler répétitif et peu intéressant, Toutefois, il faut savoir que chaque objet est unique et diffère de son voisin parce qu’il a été fabriqué par des artisans d’origine diverse.

La collection de sécateurs et de corbets

Le sécateur pour la taille de la vigne a commencé à être utilisé à partir de la seconde moitié du 19e siècle, remplaçant dès lors l’antique serpette que dans le pays on appelle corbet. Des manufactures se sont dès lors créées avec la région celle des Rieser de Corcelles. Aujourd’hui, à Neuchâtel, c’est l’usine FELCO qui est sans aucun doute celle qui est la plus connue.
Le Musée possède plusieurs dizaines de sécateurs et de corbets de diverses provenances, datant pour le plus ancien de 1851.

La bibliothèque du musée

Composée d’ouvrages reçus de la part de Raymond Droz et d’autres donateurs, comme par exemple de la famille Borel de Cortaillod, complétée par des achats, la bibliothèque du Musée comprend plus de 500 livres consacrés à la vigne et au vin, d’ici et d’ailleurs. Si la majorité des documents date du 20e siècle, nombreux sont aussi ceux du 19e et du 18e siècle.

De nombreux manuscrits et archives liées à la vigne et aux vins en pays de Neuchâtel complètent cet ensemble.

La collection de bouteilles

Le Musée conserve plusieurs centaines de bouteilles datant du 17e siècle à nos jours. Les exemplaires les plus anciens ont été évidemment soufflés à la main et conservent à leur base la cassure coupante du pontil.
Parmi les collections se trouvent des bouteilles bleues typiques des verreries du Doubs de la fin du 18e siècle, d’autres en verre vert à panse droite de la même époque et une grande avec une fermeture en étain du début du 19e siècle.

Le Musée possède encore de nombreuses bouchonneuses manuelles, en laiton ou en bois.
Le Musée conserve aussi une collection de tire-bouchons et d’appareils à écraser les bouchons afin de les calibrer en fonction des goulots spécifiques de chaque ancienne bouteille soufflée.

La collection de tableaux

La collection de tableaux de peintures liées à la vigne et au vin du Musée est prioritairement axée sur des toiles de Gustave Jeanneret. En effet, le Musée conserve en ses murs les trois triptyques que l’artiste cressiacois a consacrés à la vigne : un est propriété de la Confédération suisse, un autre appartient à l’Etat et le troisième à la ville de Neuchâtel. Toutefois, la toile la plus importante est sans doute celle des Pressureurs. Par chance, le Musée a pu acquérir ces dernières années cinq tableaux préparatoires de ce chef d’œuvre dont la mise au carré actuellement en prêt en Allemagne. Par achats et par prêts, 17 œuvres de Gustave Jeanneret peuvent donc être admirées en ces murs.

Au-delà des toiles de cet artiste, le Musée conserve des tableaux d’Eric de Coulon, de Gustave Jeanmaire, de Lucien Schwob, etc. et désormais d’Ivan Moscatelli qui vient de donner 17 toiles exposées présentement avec deux autres supplémentaires.

Les collections de vendanges et de photographies

Le temps des vendanges marque la fin de l’année vigneronne. C’est le moment où le vigneron sait si l’année à venir sera bonne ou difficile. Autrefois, c’était prioritairement un moment festif durant lequel les familles se retrouvaient au bas des parchets en troupes nombreuses, faisant souvent appel à un photographe pour immortaliser la scène.

Le Musée détient une importante collection de photographies anciennes qui ont servi d’illustrations au livre La vigne en noir et blanc en 2018 et toujours disponible à l’entrée du Musée. Dans cet ouvrage, on peut donc suivre le travail du vigneron tout au long de l’année, connaître les phases de son travail, repérer les difficultés qu’il rencontre, les problèmes qu’il doit résoudre. Mais aussi, on peut se rendre compte de l’importance économique que la culture de la vigne et le commerce des vins revêtaient pour l’ensemble du Pays.

Le Musée conserve encore toutes les archives liées à la Fête des Vendanges de Neuchâtel.

Il possède également une très importante série de gerles, de brandes, de seillons, de fouloirs, de chars à brecets, d’égrappeuses, de pressoirs, de pilons, de coupe-marc, bref à savoir tous les ustensiles nécessaires pour mener à bien des vendanges.